Un aigle était au bord
et moi au fond du puits,
quand ouvrant ses yeux d'or
il éclaira ma nuit.
Quoi de plus sidérant
que ces yeux qui brûlaient
sans autres carburants
que ceux du feu follet ?
J'avais le cœur étreint
à la vue de ces flammes,
car l'aigle était en train
de consumer son âme.
Et quand il s'éteignit
je ne vis rien descendre,
car ce qui avait lui
ne laissa pas de cendre.
in « Poèmes traduits du silence » - recueil 1
(voir LIBRAIRIE)