Plus rien ne bouge, semble-t-il,
ni n'alimente le langage ;
seule une goutte de grésil
éclate au fond du paysage.
Est-ce un silence que j'entends
ou suis-je sourd en plein tonnerre ?
Sans doute est-ce pour moi le temps
d'être à l'écoute de la terre.
J'ignore encore qui je suis,
ému que le monde me veuille,
et ne sais pas pourquoi je fuis
comme l'insecte sous la feuille.
in « Poèmes traduits du silence » - recueil 2
(voir LIBRAIRIE)