Une vague s'aligne
et fait la révérence :
c'est en l'honneur d'un cygne,
qui désormais s'avance.
Les roseaux, amarrés,
coupent l'air et se penchent,
comme pour effleurer
la silhouette blanche.
Son sillage insinue
que ses immenses ailes
n'auront jamais connu
le vertige du ciel.
Il poursuit jusqu'au bord
et meurt en le touchant,
et l'on entend encore
la chute de son chant.
in « Poèmes traduits du silence » - recueil 1
(voir LIBRAIRIE)