Fourrures
Et vous,
fourrures de tigre,
tirez de vos fourreaux
des griffes vengeresses
pour ceindre le sein pur de celle
qui vous porte vaincues.
Tirez de vos yeux clos
des crocs inattendus,
de quoi rugir encore
et dévorer la peau tendue de celle
qui fit de vos caresses
son seul garde du corps.
Tirez de votre rébellion
des crocs en crue
pour mordre vif
le cœur à nu de celle,
enchanteresse,
pour qui je ne fus, moi aussi, qu’un trophée.
in « Épure en âge d'incarnation » - 2005
par Philippe LEJOUR (
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