Ô ma jolie poulpée gonflable, n'ayez crainte
pour vos seins : je n'ai rien d'un oursin. Et mon baiser à
la russe a tout des vertus de la rustine : « Là
où je lèche se colmate la brèche ».
Ne fuyez pas, votre poitrine n'a que moi pour cesser d'être
à plat. Dégonflarde, votre pulpe n'est qu'à
un souffle du trépas ! Frayez-moi quelqu'accès
à votre fine embouchure pour qu'à défaut
de silicone j'insuffle un air de flûte, ou de trombone,
enfin de quoi tétaniser tous vos tétons et donner
prise à l'appétit de mes ventouses.
Hum ! vous ne manquez pas d'air, et votre... Flûte !
j'ai un trou, soufflez-moi la suite.
Mon souffle, précisément, est, quoique vif, fait
de petits vents en poupe, doux et odorants.
Hum ! et peu ou prou allié à l'hélium,
car me voici légère, jusqu'à toucher le
ciel...
De grâce, n'en gravissez plus ! Craignons que l'astre
inquisiteur ne vous ravisse à mes ombres... mais voilà
qu'il vous livre au sort d'Icare !
Cette chute tombe à pic pour mettre un terme à
cette histoire.